Les institutions financières encouragent beaucoup leurs clients à cotiser au REER. Au point de vue fiscal, est-ce toujours le meilleur placement ?
C’est facile de répondre non et voici pourquoi.
La plupart du temps, une cotisation au REER diminuera le revenu imposable de l’année et procurera un remboursement additionnel ou un solde dû inférieur. Les revenus gagnés ne seront pas imposables et le retrait du REER à la retraite devrait coûter moins d’impôt si le revenu imposable est inférieur à celui qui existait avant la retraite.
Mon premier exemple arrive assez souvent. La personne gagne moins de 30 000 $ par année ET prendra sa retraite à compter de 65 ans (1). Elle ne possède pas beaucoup d’épargne.
Pour cette personne, le décaissement du REER à compter de 65 ans risque fort de baisser le Supplément de revenu garanti (SRG) de 50 %. Elle pourrait payer de l’impôt en plus.
Cette personne devrait peut-être cotiser au Compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Les revenus du CELI ne sont pas imposables et ne changent pas le calcul du SRG.
Autre exemple : un travailleur autonome a un bon revenu total mais a un revenu imposable de 8 000 $ après les dépenses. Ce revenu imposable est donc inférieur au crédit personnel non-remboursable. La cotisation REER ne changerait rien à cette année fiscale et elle serait reportée à une année future.
Pour toute question à ce sujet, n’hésitez pas à me contacter.
Donald Lévesque
(1) Confirmé dans l’article publié par Valérie Dufour dans le journal Le Devoir du 23 avril 2003 avec le sous-titre « Selon une publication de l’Institut C.D. Howe, cette stratégie serait pratiquement inutile pour les gens à faible revenu. »